La Ville de Saint-Charles-Borromée vient de le vivre : les coûts de construction sont toujours dans une surchauffe pour 2023. L’appel d’offres initial pour le chantier de la rue de la Visitation a été rejeté, les prix s’écartant considérablement des estimations. Le projet a été réévalué et recadré par les élus : la revitalisation de la rue de la Visitation sera planifiée en trois phases, dont la première se réalisera, dès cet été, de la rue Boucher jusqu’au chemin du Golf.
Les prix dans le domaine de la construction civile ont bondi au point où les deux soumissions reçues pour le projet initial (sur 1,6 km, soit des limites sud jusqu’à Petite- Noraie) étaient 55 % plus élevées que l'estimation de la Ville.
Le projet demeure néanmoins une priorité du plan stratégique 2021-2030 « Ensemble vers un demain enviable ». Pour réaliser ce demain enviable, justement, les élus du conseil municipal croient qu'ils ne peuvent se permettre d’attendre dans l'espoir que les prix baissent.
« La vétusté des conduites ne nous permet pas d’attendre plus longtemps. Ça peut aussi avoir des conséquences financières, si on doit respecter l'échéancier pour un co-financement du gouvernement du Québec », explique le maire Robert Bibeau.
Un nouvel appel d'offres sera donc publié à la mi-mars pour cette phase 1 des travaux, laquelle représente près de la moitié du projet initial (775 mètres). Dans le calendrier, tout est mis en œuvre pour que le chantier démarre à la mi-juin pour se terminer avant l’Action de grâce.
L‘esprit du projet « Axe des générations » demeure intact : un projet unificateur où le rapport à la rue se voit amélioré afin de sécuriser tous les types de déplacement et d’améliorer la fluidité de la circulation. À cet égard, la nouvelle proposition prévoit :
Avec cette nouvelle stratégie en phases, la Ville espère favoriser la concurrence et ainsi obtenir de meilleurs prix. « Cette stratégie nous permet surtout d’améliorer la fluidité sur notre axe principal et d’entamer significativement la réfection des canalisations souterraines qui doivent être remplacées. On fait tout ça, en plus, en minimisant l’impact des travaux majeurs sur le quotidien des Charlois et Charloises pendant les vacances d’été », d’ajouter le maire.
Par ailleurs, avant que même les premières pelles ne s’activent, la Ville de Saint-Charles-Borromée prépare un plan d’atténuation des impacts, lequel sera dévoilé ce printemps.